13 janvier 2008
Interrogation
Les derniers jours de l’an passé, je les avais parsemés de panneaux bleus, les plantant là, inconsciemment, comme des balises, des signalisations routières. Prenez à gauche, interdiction de stationner, priorité à… De quoi je me mêle ! Peut-être cachaient-ils aussi une vague attente de reconnaissance, un souffle d’espoir, un appel camouflé… Faut pas rêver ! Petit énergumène recroquevillé sur lui-même, sans s’apercevoir qu’il éteignait tout, autour de lui. Alors qu’il aurait du incendier d’amour ce monde si étrange, formidable, prédateur et beau tout à la fois. Petit énergumène rassemblé sur lui-même en forme de bilan aux conclusions tellement inutiles et fumeuses, en forme de justification… Tricheries !
Il n’y a pas de derniers jours ni de prochains jours, perception à quoi on a donné force de loi, pour qu’on y accroche souvenirs et rêves, façon habile de ne plus penser à la respiration vivace et vivifiante de l’instant. Le petit énergumène est éphémère, comme les roses dit-on. Mais les avez vous vues irradier leur beauté après leur éclosion ? Seul cet éclat existe ! La vérité de l’instant.
Alors je me demande… à quoi bon les souvenirs, les espoirs, les désespoirs, les rêves ? Ils ne fabriquent rien, puisqu’ils ne sont pas d’aujourd’hui, de cet instant. Ce ne sont que des mirages, des archives, des domaines réservés où personne n’a le droit d’entrer.
Le petit énergumène écrit des mots mais il se demande s’il ne devra pas bientôt les effacer pour plutôt les vivre que les penser…
09:35 Publié dans Au fil des jours | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : VIVE LA VIE, *de tout et de rien*, blog, perso