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11 mars 2006

Bouillie sociologique(3)

Il ne s’agit là que de la description de la perception globale que j’ai ressentie à la lecture de ces blogs. Je ne prends pas parti. C’est un décryptage des codes particuliers en usage dans le monde politique, rien de plus. J’exprime mes convictions en d’autres catégories.
 
Les blogs politiques sont de plusieurs sortes. Bien qu’ils se veuillent différents dans leurs apparences, nous sortons de leurs élucubrations comme insatisfaits par ce voyage en pays trop connu. Un goût de ration de survie hors date de péremption. Du rance, du ressassé. Pas même une petite différence avec les autres médias. On s’auto félicite d’être de droite ou de « gôche ». On se situe dans, mais on se prétend différent et libre. On est seul parmi les seuls qui connaissent la vérité. On est celui parmi les celui qui savent où se trouve le « bonheur » des autres, comment on le fabrique et que ce comment est unique et ne peut pas être le comment des adversaires, fichtre ! Mélasse informe et coquilles vides. Coups bas. Raisonnements en forme de poncifs déclamatoires, pugilats verbaux et verbeux entre monsieurlemaire et ses opposants, entre les opposants et monsieurledéputé. (Remplacer monsieur par madame ne change rien dans l’attitude et le contenu). Insipidité d’une cuisine précuite emballée sous vide et vendue pour pas cher. Blogs locaux où aucun citoyen n’est ni visible ni lisible. Basse cour et combats de coqs pour élire la plus belle crête au pouvoir, ou l’ergot le plus acéré.
 
Il y a aussi les blogs des « revenants » d’une longue  (pas trop) traversée du désert, avec des contritions nécessaires et des projets (enfin ?) vers de nouveaux horizons où tout ne sera plus comme avant, c’est sûr, mais où les lendemains ressembleront à hier. En passant, on oublie un  aujourd’hui pas facile à vivre. Si je suis aux commandes, ça ira mieux demain.
 
Les blogs des caciques des partis, qui vous appellent à vous exprimer sans honte, pour qu’ils puissent vous répondre que "c’est pas comme ça que ça marche", "qu’il faut comprendre que...", "que si on fait pas comme ça c’est la démocratie qui en pâtit". "Que tu comprends rien si tu ne fais pas parti du cercle initié, quoi. Alors "fais ce que je te dis, c’est moi qui sait."
 
Les blogs partisans, enfin, qui disent tout et rien, seulement ce que nous savons déjà de leur « pensée». Salmigondis de refrains répétés, usés, éculés. Argumentaires coups de poings virtuels où l’insulte le dispute à la vulgaire satisfaction de faire mal sans montrer qui l’on est réellement, bien sûr, bien sûr. Le courage de derrière l’écran, le commentaire impossible, l’anonymat.

 

Tout, tout, tout pour le citoyen quoi.