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27 janvier 2006

A - philosophie 2

Cette note fait suite à A-Philosophie du 23.01.06

 Au fil des siècles, la question a toujours été la même. Quant-à l’action, elle était loin des préoccupations philosophiques, en apparence seulement. Tout commence par l’existence qui, elle, est « donnée ». Puis vient le besoin d’exister. Sollicitera-t-on Socrate ou Nietzsche pour comprendre cela ? Si le blasphème existait en philosophie, ma question serait ici blasphématoire, mais ô combien réaliste, n’en déplaise aux puristes à l’esprit de caste. En effet, la seule décision que nous n’avons pas à prendre est celle de naître. Ce n’est pas un concept, c’est une perception auto-vérifiée. C’est notre première certitude. A laquelle nous pouvons ajouter celle de la mort que, par contre, nous vérifions par analogie chez les autres ! Certitude altérée, il est vrai, par le fait que nous pouvons intervenir, cette fois. Nous avons le choix de nous la donner nous-mêmes, elle peut dépendre de notre décision, mais elle nous est promise et inévitable quoi que nous décidions. Le pouvoir d’être maître de l’heure ne nous donne pas de pouvoir sur la mort, ni sur la vie qui, en attendant, nous a incorporés dans l’existence.

Notons qu’il ne s’agit pas, jusqu’à présent, d’axiome ni de concept, mais d’une extrême réalité qu’on peut qualifier, sans risque, de vérité. Dès l’abord, nous détenons cette double vérité. Dorénavant, il nous faut vivre avec elle. Est-ce à dire que, par déduction, nous sommes toujours capables d’atteindre la vérité ? D’autres faits, d’autres états, d’autres situations peuvent-elles atteindre un degré de certitude aussi inaltérable ? Pour le savoir, tout le reste de notre vie devient sujet à recherches, à interrogations, à errements, à théories. Notre réalité existentielle suffit-elle à justifier notre vérité existentielle ? Je demande à Socrate : notre existence n’a-t-elle pour but que la justification de soi ? En lui posant la question, je me rends compte que je vais trop vite et qu’il me répondra : qu’as-tu besoin de justifier, si tu n’es pas sûr d’exister ? Peux-tu prouver que tu existes, en premier lieu ? Heureusement, aidé par Descartes et Sartre, je lui déclarerai que le fait de lui poser cette question prouve que j’existe. Cogito… Mais, sans Socrate, sans Descartes et sans Sartre je l’aurais découvert seul ! Notre existence est bien notre troisième certitude, car nous l’éprouvons par nous-mêmes. Trois certitudes pour nous mouvoir dans une vie et dans un monde inconnu, que nous allons devoir découvrir et comprendre. Trois certitudes, triple face d’une seule vérité : j’existe. Sans en avoir pris la décision j’existe et je sais que je vais vers une fin. Ainsi je peux énoncer ma vérité, qui, pour une fois, est la vérité. Elle est là, dans l’immensité du monde, tapie au creux de la planète terre. Et après ?

Commentaires

Et après ?... "Pour qui sonne le glas"...
Merci d'être passé chez moi, c'est gentil.

Écrit par : Fabrice | 28 janvier 2006

Pardon, je vais de voir ta photo... Si je ne me trompe pas, je suppose que Country Joe & The Fish, celà doit résonner encore à ton oreille...

Écrit par : Fabrice | 28 janvier 2006

c'est un peu vrai, mais méfie toi des apparences, il y a autre chose à l'intérieur du bonhomme. Merci de ton humour

Écrit par : rony | 29 janvier 2006

Ce n'était pas de l'humour, plutôt un compliment... J'aime bien la musique de ces années-là. Je sais qu'il y a autre chose à l'intérieur de toi, je le lis dans tes mots... Allez, moi je vais écouter encore une fois le triple album de Woodstock.

Écrit par : Fabrice | 29 janvier 2006

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