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12 juin 2007

Une question

Certains jours, le monde clos où nous vivons éclate et nous projette bien loin, hors de lui, hors de nous, et nous interroge si abruptement qu’il dépasse notre entendement. Oh ! Il suffit de peu de choses pour qu’aie lieu cette explosion. D’un cheveu d’ange tendu entre deux branches ou d’une pierre au bord d’un chemin. Et nous voilà transportés dans un autre univers, où le questionnement nous happe et nous tient fermement dans sa main. Le cheveu d’ange, la pierre, sont autres que nous et existent, même quand nous ne les percevons pas ! Dès lors,  qu’en est-il de nous, qui passons à côté d’eux, souvent sans même les voir ? Notre vision narcissique du monde se déchire et notre déstabilisation est grande, qui ébranle soudain toutes nos petites certitudes. Un fil d’ange, seulement… rendez vous compte. A plus forte raison s’il s’agit de la rencontre, ou de la perte, de notre semblable. A ceci près, tout de même, que notre autre nous fait effet de miroir, de reflet dans ce miroir, plus exactement. Et la tentation est grande de se retourner sur soi. Néanmoins, au minimum, il y a recul des frontières entre nous et l’autre, entre nous et le reste. L’ «égocentre », où nous nous complaisons, s’efface, ouvre la porte à une respiration du monde bien plus stimulante, tout à coup, que nos minables efforts pour nous comprendre et supporter nous-mêmes. Il est tentant, en ce qui me concerne, de m’engager dans la voie de cette découverte et d’essayer d’y reconnaître, enfin, la vie.

Commentaires

Oui, la voie est là, toujours proche, parfois recouverte d'un voile, à moins que ce ne soient nos yeux qui se voilent afin d'éviter de repousser l'anathème qui nous frappe... il faut obstinément s'accrocher à nos convictions profondes pour faire avancer, ne serait-ce que d'un iota, la vie qui nous entoure...

Écrit par : sdf de luxe | 13 juin 2007

engage toi à fond dans cette nouvelle découverte ...la vie est devant toi .... je suis heureuse de lire que ton envie de t'engager sur cette voie t'habites désormais ...

Écrit par : debla | 13 juin 2007

C'est sûr et je suis bien impatient d'avancer un peu, puisque, pour le reste, il n'y a rien à faire. Alors il faut couper la branche morte... et regarder derrière l'arbre, au delà et faire silence sur soi.

Écrit par : rony à sdf de luxe | 15 juin 2007

Oui elle m'habite, debla, mais j'admets que c'est par la force des choses et qu'il y a des rechutes... mais comme toi, j'en ai assez de me débattre bêtement pour une issue fermée à jamais. Alors je raisonne et je prends un autre chemin ! Il me faut au moins le même courage que toi.
Je t'embrasse.

Écrit par : rony à debla | 15 juin 2007

Des mots sans concession sur ce que nous sommes.
Un cheveu d'ange?
Sur ma route, toi et quelques autres y ressemblez étrangement.
Aussi je m'arrête, écoute et tente de m'imbiber de vous, de vous cerner, de vous comprendre, de vous sentir.
Cependant, j'ai bien assimilé que c'est moi que je cherche à travers vous, comme si j'étais incapable, seul face à ma glace, de me reconnaitre, de me savoir. Alors vos mots, les tiens, les leurs, sitôt qu'ils font mouches dans mon cœur ou ma raison, me disent enfin qui je suis peut-être. Sur le net ou dans la rue, c'est ainsi que flotte ma barque.
Aussi, est-ce que notre "égocentre" s'efface lorsqu'il ouvre sa porte à des respirations extèrieurs?
Honnêtement, je ne le sais plus...

Écrit par : Nothing | 11 juin 2008

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