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19 juillet 2007

Quelques mots à une amie

Une amie s’est dernièrement étonnée de l’attitude superficielle des gens qui l’entouraient, lors d’un stage d’art. Pas d’échanges en profondeur entre eux, si j’ai bien compris, seulement des considérations « techniques ». Il est vrai que c’est un peu léger pour partager deux journées… Puis, en guise de commentaires, elle explose de déconvenue  face au fatalisme et à l’égoïsme commun et elle  menace de se retrancher derrière soi et de ne plus penser… qu’à elle. Fameux coup de colère, il y a là une  déception sous-jacente, bien plus profonde me semble-t-il.  Mais son énergie prendra le dessus, sans aucun doute possible. Et puis, elle ne gâcherait pas son talent d’écrivain sur cette humeur très vraie mais que je lui souhaite passagère.  A bien y réfléchir, elle m’a fait penser à un texte de Flaubert que j’ai lu, il y a longtemps, dans un essai sur sa pensée. Je lui en fais cadeau, mais elle le connaît certainement.

« De la foule à nous, aucun lien : tant pis pour la foule, tant pis pour nous surtout… Il faut, abstraction faite des choses et indépendamment de l’humanité qui nous renie, vivre pour sa vocation, monter dans sa tour d’ivoire, et là, comme une bayadère dans ses parfums, rester seuls dans nos rêves. » (Extrait d’une lettre à Louise Colet,1852 – Dans « Flaubert» de René Herval, La Bonne Presse,1942)

Commentaires

Cher Rony, trop absorbée par mes travaux chez moi, j'ai manqué ce billet à sa sortie. Tu es franchement adorable. Et je te remercie de cette citation que j'avais oubliée et que je fais mienne. Oui, j'ai laissé éclater ma déception, mais les compagnons de stage ne sont pas les seuls responsables, c'est un ensemble. En fait, je suis peut-être encore plus déçue par mes soi-disant amis et mes proches, parents, soeurs, cousins, etc. (excepté mon mari et mon fils cadet qui me comprennent - et ça c'est vraiment une grande chance dont je suis consciente). Déçue par l'agressivité latente, les non-dits lourds de mépris, l'impression d'être totalement reniée, invisible, inexistante - depuis que que j'assume ma passion d'écrire au grand jour et que, par corollaire, j'exprime mes idées et mes convictions. J'ai l'impression que ma famille me regarde comme si j'étais une grave handicapée et quand cette impression est relayée par l'indifférence d'autres gens "extérieurs", j'ai des moments de grande solitude. Et je ne suis pas parano ! Tu vois, même si j'ai l'habitude depuis mon enfance d'être dévalorisée systématiquement et, par bonheur, j'ai des sursauts de rébellion. Mais étant "liante", je ne manque pas de relations humaines et, vois-tu, je bénis l'existence de ces blogs, où on peut se faire des amis pas si virtuels que ça, au contraire débarrasés des contingences quotidiennes. Peut-être qu'un jour je franchirai le pas d'exprimer "haut et fort" et de développer dans mon blog ce que je t'écris ici, mais une auto-censure me paralyse encore. Et puis, je mets tout cela en réserve dans ma mémoire pour m'en reservir ensuite dans l'écriture.
Bon assez parlé de moi... Ainsi tu prends un peu de recul avec ce blog ? J'espère que tu vas en profiter pour tourner définitivement le dos au passé et accueillir ton avenir avec optimisme. Je suis assez psychologue pour pressentir que tu as les ressources nécessaires et que tu n'as pas encore "libéré" ta véritable personnalité. C'est certain que tu vas accomplir ton vrai destin... je le sens comme ça, à ta façon de t'intéresser aux autres, aux plus fragiles, à ton "intelligence sociale", si je puis dire... Allez, Bon vent Rony !

Écrit par : claudine | 24 juillet 2007

claudine, j'avais bien compris, bien sûr. Mais tu as l'énergie suffisante pour réagir à tout cela, et, comme tu le dis, le soutien de ton époux et de ton fils sont ce qui compte le plus... je sens que l'on va trouver des personnages nouveaux et truculents et bien ciblés dans tes prochains romans ! ! !
Pour ce qui me concerne, je vais aller me ressourcer quelques jours au bord de la Meuse, seul bien sûr, et tenter de faire le point. Merci pour tes souhaits, je garde courage, à ton exemple.
Je reprendrai ce blog plus tard, lorsque j'aurai à nouveau quelque chose à dire, qui puisse intéresser vraiment les éventuels lecteurs.
Bonne continuation dans ta vie et dans l'avancement de ton oeuvre (une vraie création, comme j'aime).

Écrit par : rony à claudine | 24 juillet 2007

C'est diffiile de continuer son monde de création, à cause des aléas de la vie, et des relations difficiles dans le quotidien comme dans la blogosphère. On est parfois tenté de tout arrêter, c'est alors que la vie met sur notre chemin le remède...et de jolies surprises.

Écrit par : enriqueta | 07 août 2007

J'aquiesce totalement, de très belles surorises... même !

Écrit par : rony à enriqueta | 07 août 2007

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