28 août 2007
Il faut marcher...
Qu’avez-vous à me parler de la vie, cher ami. Il n’y a pas de vie, pas une vie, il y a des vies, des millions de vies, des milliards de vie, qui s’entrecroisent par incidence, qui s’entrechoquent, par amour, par haine, par indécence. Il y a plus de vies que cela et qui ne se côtoient même pas. Cela en fait des vies ! Ce ne sont pas des vies, ce sont des existences me dites-vous. Attention, vous tombez dans le conventionnel, dans la modélisation. C’est à la mode. Comment cliché ? Que me contez-vous là ? Quoi ? Quel système ? Avez-vous vu ou connu un seul “système” durer, vous ? L’un chasse l’autre, il y a même polémique entre eux. Exactement comme en politique – autre création trop humaine – où encore aucune théorie ne s’est avérée définitive. Pas plus qu’en économie. Ou qu’en… Ai-je besoin de continuer ? Vous voulez expliquer quoi ? Les milliards de vies, florales, animales, humaines ? Mais expliquer quoi ? L’individu n’est qu’individu, et s’il se prend à chanter, il est seul à chanter. Et si les autres l’accompagnent, ce sont des autres seuls, tout nus, qui font concorder leurs voix solitaires, un peu comme le ramage des oiseaux. Chacun chacune voisine avec chacun et chacune. Ce n’est que du voisinage. Et même au milieu d’une arborescence, l’individu, l’être, est seul. Il n’est qu’une vie, parmi les milliards de vies. Comment ? Transcendance ? Immanence ? Où est votre problème ? Le besoin d’explication dites-vous ! Vous en voyez l’utilité pour mettre un pied devant l’autre, vous ? Ce que l’on fait tous les jours, d’ailleurs, qu’on se pose ou pas la question, tant que la vie individuelle consent à durer ! Comment ? Comprendre l’organisation et l’évolution du monde ? Soit. Vous voulez dire savoir ce que signifie tout cela pour finir par constater que la vie individuelle, même perméable à d’autres vies, n’est qu’individuelle. Comme le brin d’herbe dans sa touffe. Vous voyez ? Non ? Ah, vous avez l’esprit cartésien ! Je vois. Mais même cartésien, pour un autre cartésien il ne sera pas le même. Il sera le sien, comme le vôtre n’est que le vôtre. En réalité, cet esprit là est celui de Descartes et de lui seul. Pas le vôtre. Même s’il y ressemble un peu, ce qui reste à prouver. Tant pis, je vais continuer à marcher un peu.
04:25 Publié dans A-Philosophie | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : vive la vie, *de tout et de rien*, blog, perso
Commentaires
Je marche aussi, voyage sans fin.
Écrit par : May | 28 août 2007
Bonjour
Moi je ne marche pas et je voyage pas quoi faire ! il faut du temps et aussi de l'argent.
Pourquoi une vie individuelle ! c'est vrai qu'il faudrait m'expliquer
Écrit par : noisette | 28 août 2007
Il faut continuer à marcher...
Écrit par : rony à May | 28 août 2007
Bien sûr, j'avoue que j'ai du temps... pour marcher et c'est ce que je fais souvent.
Je veux simplement dans ce billet que, quoiqu'on fasse, et avec quelqu'un ou non, nous sommes toujours seuls. Ce n'est qu'un point de vue, bien sûr. Mais en aucune manière je ne dédouane l'individualisme, bien au contraire.
Merci de votre visitte.
Écrit par : rony à noisette | 28 août 2007
!!!!!j'aime , et je suis d'accord avec ce texte!!!!!
merci Rony.
Bises
Écrit par : azazel | 28 août 2007
Je marche beaucoup, je fais beaucoup de vélo et souvent je ne peux pas me "sortir" certaines pensées de la tête.
Pourquoi les soucis ne me quittent pas quand je me promène? Je ne sais pas! je crois que je tourne en rond!
Écrit par : Lhuna | 29 août 2007
Excellent ce billet !
Un coup de gueule comme je les aime qui dit très très clairement ma propre conviction.
Il m'a fait sourire et j'apprécie...
Écrit par : Nothing | 11 juin 2008
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