19 juin 2008
Une pensée de Pascal
Le bac n’a rien à voir… Cette pensée de Pascal me tarabuste en ce moment. J’aime bien consacrer de longs instants à la réflexion, ces jours ci. Réflexion, c’est tout. Pour en faire quoi, je ne sais pas, je ne suis pas philosophe ? Peut-être simplement pour savoir si cette pensée pourrait être mienne.
“Nous ne nous tenons jamais au temps présent. Nous anticipons l'avenir comme trop lent a venir, comme pour hâter son cours, ou nous rappelons le passé pour l'arrêter comme trop prompt, si imprudents que nous errons dans les temps qui ne sont point nôtres et ne pensons point au seul qui nous appartient, et si vains que nous songeons a ceux qui ne sont rien, et échappons sans réflexion le seul qui subsiste. C'est que le présent d'ordinaire nous blesse. Nous le cachons à notre vue parce qu'il nous afflige, et s'il nous est agréable nous regrettons de le voir échappé. Nous tachons de le soutenir par l'avenir et pensons à disposer les choses qui ne sont pas en notre puissance pour un temps où nous n'avons aucune assurance d'arriver.
Que chacun examine ses pensées, il les trouvera toutes occupées au passé ou a l'avenir. Nous ne pensons presque point au présent, et si nous y pensons, ce n'est que pour prendre la lumière pour disposer de l'avenir. Le présent n'est jamais notre fin. Le passé et le présent sont nos moyens, le seul avenir est notre fin. Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre, et nous disposant toujours a être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons pas.”
00:48 Publié dans A-Philosophie | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : philosophie, vive la vie, *de tout et de rien*, perso, blog
Commentaires
Comme Boudha, peut-être vaut-il mieux essayer de n'avoir aucun désir (quoi que le désir de ne pas désirer est déjà un désir)
Comme Pascal, je crois que nous ne cessons jamais de nous projeter, et que c'est à la lumière de ces projections que nous jugeons de nous-mêmes, des autres et des choses.
A bientôt Rony
Écrit par : Nothing | 19 juin 2008
Écrit par : May | 19 juin 2008
Écrit par : simone | 19 juin 2008
travailler moins, ne plus avoir de rapport à l'argent, plus que "travailler" moins, faire ce qu'il faut pour vivre autrement, serait une façon de retrouver le présent,et si je développais tout cela, dans le monde où l'on vit, il y zn aurait pour des centaines de pages, rien n'est fait pour le présent, sauf les bénéfices faramineux des grosses entreprises, elles vivent leur présent et jette le superflu, c'est à dire " nous" au gré des marchés, le libéralisme sauvage,c'est le présent et notre avenir
bonsoir à toi.
Écrit par : azazel | 19 juin 2008
Écrit par : Laurencel | 19 juin 2008
mais incapable d'y répondre,je ne sais pas si au présent je vis dans le passé ou l'avenir!
bises
je ferme les valises....
Écrit par : noelle | 20 juin 2008
Écrit par : Fabrice | 20 juin 2008
Mais je ne suis pas d'accord.
Je pense que nous vivons le présent mais comme nous le vivons, nous ne le "pensons" pas.
Le passé nous nourrit donc nous le ruminons
l'avenir nous propulse dans le désir, dans le projet.
Le jour où nous ne ressentirons plus ce désir, cet élan...nous serons mort.
Mais je pense que ce que Pascal condamne c'est l'esprit de divertissement qui nous détourne de l'essentiel.
Écrit par : Rosa | 21 juin 2008
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