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10 novembre 2006

Vieux sac

J’avais envie d’en rire. Rire des derniers mots clefs qui conduisaient jusqu’à ce blog. Comme « cafe de travestie a bordeaux » textuellement, ou encore « gaz d'electron libre » etc… mais le cœur n’y est plus. Ne pas se plaindre. Vieux sac tu es, vieux sac tu resteras. Un vieux sac ça se jette. Et quand c’est jeté, ça ne se voit pas. C’est tout gris sur un trottoir tout gris. C’est un espoir qui fout le camp à rebours. Sans prévenir. Sans fracas. Même pas une bouteille à la mer. Ne pas geindre, se lamenter. Quand c’est fini, c’est fini.

Ce matin la nature est au diapason. Le brouillard s’insinue partout. Quel chemin choisir, quand on sait que l’avenir est fait de rien ? Même pas la lune pour éclairer une quelconque route, même déserte. Au hasard ? Déjà donné. Seul sur la route. Seul dans sa voiture. Seul avec la radio lancinante de sa voiture. Avec deux sacs poubelles de vêtements. Retour au point de départ. Bizarre. Froid. Tout ça c’est pire que l’hiver. L’hiver c’est beau. C’est froid. Avec parfois du ciel bleu. Là, rien. Même pas un reste de vie « vivable ». Compte à rebours. Chiennerie de la vie. Aller tout droit, sans savoir où. Ou bien s’arrêter. Au choix. Peut-être pas le choix. De toute façons, il n’y a rien à choisir. Laisser aller ? C’est glisser vers un trou sans fond que j’hésite encore à appeler le néant. Parce que le néant ça n’existe pas. Que dans les traités de philo.

Plus rien à dire. Sec.

Blog en sommeil ? Sais pas. Vive la vie...