08 septembre 2006
U.M.P dites vous ?
Non, je ris encore. J’avais toujours maintenu, lors de débats fructueux où l’on refait le monde à chaque phrase, que je savais ce que signifiait U.M.P. Pour moi, c’était l’Union pour le Mensonge Populiste. Et fièrement je l’affirmais. Je me suis fait insulté, moqué, on a ironisé sur mon manque de connaissance du domaine politique, sur mes à peu près. Bref. Je me trouve des excuses en prétextant que n’est pas artiste politicien qui veut.
Parmi les rires assassins qui me brocardaient, j’ai entendu : « T’es pas un vrai gauchisse ; ça veut dire Union de ceux qui Manquent de Pot, le nouveau parti de gauche de la droite de l’extrême droite ! Y veut s’occuper des pôv’ pour leur apprendre à marcher droit dans les chemins bourbeux de la grande liberté libérale ! » Je rugis : « Gauchisse, moi ? Malfrat ! On t’a payé pour dire ça. J’sais même pas entre quoi et quoi mon cœur balance (mais je sais où je vais) et tu m’étiquettes ! »
Ou encore : « T’as du te cogner la tête au plafond d’une cathédrale en sautant, ignare, ça veut dire Union des Moins Partisans, ceux qui disent que c’est celui qui dit qui est. Par exemple celui qui parle le plus fort avec des images fortes à la télé, comme à Cachan ou dans les centres de rétentions. Tu sais, le petit homme ! Un jour pour l’usine à Gaz d’État, le lendemain il file à Suez pour lui exprimer sa bienveillante trahison de son discours de quand il était ministre des phinances. » Qu’en termes choisis ces choses là sont mal dites.
Mais encore, dans un brouhaha sans nom : « Non, alors, tu n’y es pas (assurément, je n’y suis pas, à l’UMP !). Cela exprime Unité pour le Moment et Provisoire ( subtilement le qualificatif explique l'expression) . Pour la France d’après, on verra plus tard » J’étais groggy, ivre de toutes ces révélations.
Pas fini. Un goujat qui m’en veut terriblement de ne pas penser comme lui me lance : « T’es teigneux quand même ! C’est l’Union de ceux qui Manquent de Pensée ». Là j’étais abasourdi, mais le pire était à venir… Un grand escogriffe m’assène : « C’est l’Union pour un Mouvement Populaire, eh ! banane ! » Ah, ben ça ? J’en ai pris un coup. Union ? Le grand premier poète ministre et le petit homme unis ? Je rêve… Mouvement, tous ces culs assis et alignés obéissants sans moufter derrière un petit homme grimaçant en guise de sourire ? Populaires, ces costumes trois pièces qui applaudissent aux expulsions d’une partie de la population ? C’en était trop. J’en suis revenu, et je m’y tiens, à ma première définition.
Je vais boire un bon café, maintenant.
06:45 Publié dans Élucubrations, coups de gueule, politique, société | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : vive la vie, mai 68, 2008, politique