Au voleur !

Ce matin, lever sans stress à six heures. Plein soleil déjà. Enfin, le monde a changé puisque après la pluie le beau temps. Aller ! Vastes horizons s’ouvrent devant moi, je vais humer l’humus dans les bois, regarder quelques fleurs éclater çà et là et tenter de reconnaître les chants d’oiseaux divers et variés…

Mais j’ai commis l’irréparable, j’ai allumé la radio. Mon ciel intérieur s’est tout à coup assombri puis , tout aussi soudainement, il a rougi de colère. Quoi ? Qu’est-ce ? Qu’ouis-je ? Qu’entends-je ? Un journaleux, ou un politicien à qui il donnait la parole, je ne sais même plus, tant je tremble de fureur, a qualifié la royale Ségo d’électron libre !!! Au voleur ! A l’assassin ! Au plagiaire ! N’ai-je donc tant vécu… euh je m’égare, là. Non mais, quand même, ça ne se fait pas, ça. J’en suis tout marri, maintenant, tout meurtri et sans force. Me faire ça, un matin enchanté, avant même la première goutte de café odorant.

Ils ne respectent plus rien, c’est sûr, maintenant. Et dire que j’étais prêt à rêver un peu !