22 février 2006
Regarde par la fenêtre
Regarde par la fenêtre
Le monde
Il est toujours le même
Tu le connais
Il joue avec toi
Le monde
Mais il n’est pas tout
Il n’est pas le monde entier
C’est ton monde
Tout petit
Tout mesquin
Comme le mien
Le monde
Regarde dans la fenêtre
La lucarne bleue du soir
Le monde
Biaisé Fendu Zappé Triché
Fardé Falot Repu Menteur
Regarde dans la fenêtre
Lucarne bleue du soir
Soudain des yeux
Fugitifs
Des yeux d’enfant
Trop grands et trop brillants
Pour rester enfantins
Trop lourds d’insuffisance
De manque d’humanité
Trop grands et sans tristesse
Ouverts sur un monde qui ne les voit pas
Et dont ils voudraient encor pouvoir
Attendre tout
Trop grands de faim mais sans haine
Trop grands de fièvre mais sans désespoir
Le désespoir ne se dit pas
Mais le monde ne les voit pas
Le monde
Ta planète
Bleue
Perdue
Invisible
Inaudible
Depuis le bord des milliards d’années lumières
Pourquoi sur un si petit pois
Des yeux si grands
Doivent-ils attendre
D’être vus
Et compris
Par des voisins si proches
Des voisins
De
Ton monde
Et du
Mien
Novembre 2005 - Dans "les Mots et les Chants"
14:10 Publié dans Les Mots et Les Chants | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Littérature, poésie, vive la vie, blog
Commentaires
Oui le monde joue, oui il n'est pas tout... La lucarne bleue, les enfants oubliés à Brest Genneviliers Bucarest et partout sur le petit pois... Je souffre de toute cette ignorance, et toi aussi je le vois... Crois-tu qu'un jour enfin on pourra se la faire Nougaro ?
"Donne-moi la main camarade
On peut se croire égaux
J'ai cinq doigts moi aussi..."
Ca fait du bien de venir chez toi...
Écrit par : Fabrice | 24 février 2006
On pourra Fabrice, il suffit de commencer. C'est déjà commencé... je l'ai vu autour de moi, et aussi dans ma tournée des blogs...
Merci pour tes commentaires, ils me confortent.
Écrit par : Rony | 24 février 2006
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