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09 mai 2006

Politique - Le théâtre de "guignol"(s)

Ils sont tous là. Les Guignol, Gnafron et Madelon. Tous au rendez-vous. Il n’ont pas attendu le starter. Ils courent déjà. Se ramassent, se relèvent, se distancent, se poussent du coude, se haussent du col. Ils caracolent. Prennent un gadin. Relèvent la tête, courbent l’échine, s’échinent. Cravachent, crachent, bravachent, panachent. Ils duellent sur leur pré carré, croisent la parole dans la lucarne, causent dans le poste. Posent, postent, impostent. Ils sont ulcérés, acérés, maîtres de soi, maîtres des autres. Ils pédalent plus vite, ils pédagoguent, ils enseignent, se renseignent, se battent la coulpe, se font des coups bas. Ils s’éreintent, se rabibochent, défilent, saluent, se doivent de mémoire, s’égorgent, se rengorgent, officient. Ils Achillent, Patroclent, Ulyssent, bêlent Hélène. Ils Assurancetourixent. Ils aguichent, s'affichent, pastichent, s'en fichent. Ils Spartaccusent, récusent, abusent, rusent. Et dire qu’il y a des spectateurs béats et benêts pour les applaudir. Des aficionados, des Horace et des Curiace, des sbires, des porteurs d’eau, des ramasse-miettes. Vers quel horizon voles-tu bel oiseau ? Objectif 2007. 

Commentaires

ouf...
Pour mon début de semaine, voilà une diatribe qui me donne du coeur à l'ouvrage, après mon propre coup de gueule du matin (cf : http://lescoinsmultiples.hautetfort.com/archive/2006/05/09/matin-de-mai.html#comments).
Alors, résolutions pour tenir dans ces moments difficiles : 1) rester zen; 2) connaitre ses limites; 3) ne pas se laisser avoir; 4) tenir bon face à la connerie; 5) continuer à avancer malgré tout.

Écrit par : xavierd | 09 mai 2006

Bons conseils. Lutte totale pour les suivre, surtout pour un épidermique comme moi. mais ils sont très réalistes, à chacun de s'y efforcer. Merci, je vais tenter de les appliquer au mieux !

Écrit par : Rony | 09 mai 2006

Et après tout çà on est toujours dans la même m.... ! Va comprendre !

Écrit par : MrBlue | 09 mai 2006

Tout le problême est de savoir jusqu'ou il est raisonnable de déleguer...La conscience ne peut qu'être une oeuvre individuelle. A la négliger, on tombe dans tous les pièges de la tromperie.
Comme moi, Rony, vous semblez être intéréssé par la "révolution permanente" de la conscience... Et bien ne lâchez pas le morceau, qui sait jusqu'où cela peut nous entraîner ?

Écrit par : koan | 09 mai 2006

Bel exercice de style ! Des mots, toujours des maux...
Mais les tomates, est-ce que tu les as plantées ? Décidément, toi et Fabrice, vous oubliez toujours les tomates ! Combien de fois, faudra vous l'répéter !

Écrit par : Claudine | 09 mai 2006

Et...
Surtout qu'elles pourront toujours servir, plus tard, un peu chope, dans les réunions électorales...

Écrit par : Claudine | 09 mai 2006

Ce que tu as écrit là est tout simplement génial, je suis en osmose avec lui. J'adore ce texte !!

Par contre les tomates, pardon Claudine, mais ça va pas être possible, j'ai 3 pins maritimes dans mon jardin, les légumes refusent de pousser.

Écrit par : Fabrice | 10 mai 2006

Fabrice, ce n'est pas la première fois que nous nous rencontrons ainsi... Cela me fait plaisir et à toi aussi j'espère.

Écrit par : Rony | 10 mai 2006

Joli tableau, très vrai.
Bon, qu'est-ce qu'on fait, maintenant ?
Belle journée quand même :-)

Écrit par : dominique | 11 mai 2006

Bonne journée dominique
Qu'est-ce qu'on fait ? On est vigilant, on informe, on s'investit, on réfléchit, avec tous ceux qui le veulent, bien entendu.

Écrit par : Rony | 11 mai 2006

OK ça marche.
Je garde le lien depuis mon blog :-)

Écrit par : dominique | 11 mai 2006

Je suis toujours là Rony mais je suis un peu débordé en ce moment. Je n'ai même pas encore lu ta dernière note dont on m'a dit le plus grand bien. Je te promet je la lis ce week-end et je critique si besoin est. Bon, à mon avis je vais sûrement être d'accord, mais il faut que je lise quand même. J'ai du mal à suivre mon blog ces jours-ci. J'ai eu un Conseil d'Administration, une commission à animer, un cours d'informatique à donner, je vais à Paris à la fin du mois, encore une réunion sur l'économie solidaire... Depuis mardi, je suis vice-président de l'asso où je milite depuis 1996.
J'ai d'abord été au C.A. et bénévole en 96. Juin 97 embauché comme animateur, (accueil, soutien, accompagnement, etc.). 2001, nouvelle directrice, harcèlement, écrasé de boulot, tout le monde contre moi, je demande mon licenciement économique en 2003. Je n'en pouvais plus, elle faisait partie de la gauche caviar...
Je suis parti la queue entre les jambes sans personne pour me soutenir, même ma femme était dans le camp adverse.
Et puis stand-by...
2004 : je me pète le fémur...
2005 : Elle me quitte... Mais je suis élu au C.A.
2006 : Me voilà vice-président...
Voilà 3 ans que je rame pour revenir dans un endroit dont je suis un des fondateurs.
Nous n'avons plus de directrice mais une coordinatrice... Militante, humaine et humble... Alors forcément ça change tout...
J'ai pas un rond, je suis bénévole mais j'existe.
Il ne me manque qu'une Elle...
Bisous Rony... à bientôt...

Écrit par : Fabrice | 12 mai 2006

Les commentaires sont fermés.