Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06 février 2007

Le quatre vingt huitième de solitude

Bien sûr, les jours se suivent… Les mots s’ajoutent aux mots, comme en une sarabande où éclate la folie de l’inénarrable. Les mots ne disent pas tout, même, parfois, ils ne disent plus rien. Ils sont tristes d’insouciance. De repères, point. Les mots galvaudés périssent petit à petit, sur les lèvres, sur le papier, sur la toile. Les mots, quand ils ne veulent plus rien dire, s’effacent tout doucement. Mais la douleur et la souffrance restent, plantés dans les cœurs et dans les corps. Que valent les mots quand ils ne sont plus que statistiques, théories, conseils ou jeux ? Plus rien qui touche à l’âme en tout cas. Les mots deviennent transitoires, factices et ils débordent de leur inconsistance et de leur inutilité. Il fait froid dehors disent-ils. Mais que savent-ils du froid dans le cœur ? C’est quand vous ne recevez plus de mots que vous les savez inutiles. Les manques de mots, les mots sans saveurs sont des coups de poignards qui déchirent le cœur, comme des insultes, comme du mépris, comme du dédain, comme de l’oubli, comme de l’indifférence. Quant aux mots d’amour, ils sont menteurs…

Bien sûr, la vie continue, des enfants naissent qui vous offrent leurs sourires, leur confiance, leur maladresse, leurs petits dessins et leurs premiers mots. La vie continue, même quand le cœur a été pressé, pressuré, vidé, piétiné, jeté. Bien sûr.

Par ses mots, elle a voulu me convaincre que ce que je pensais de la vie avant elle était faux. Je pensais alors que le vie ne valait pas d’être vécue, que l’amour n’existait pas et que la solitude était une véritable amie… Et c’est pourtant elle qui douloureusement vient de me fournir une preuve supplémentaire et définitive que j’étais dans le vrai.

Aujourd’hui, c’est le quarante huitième de solitude… A quoi bon compter, puisque pour elle, rien ne compte ?.

.

Commentaires

Dis, Rony, arrête. Donne-nous des arguments pour que si ça nous arrive comme à toi on puisse se référer à ton expérience et penser à toi comme à quelqu'un qui en a bavé et qui en est sorti ! D'ailleurs, si tu fais ton blog, c'est que tu envoies une bouteille à la mer... On lis ton message, mais le temps qu'on arrive, et en plus nous aussi on rame, on est pas arrivé... Patience !

Écrit par : claudine | 06 février 2007

89 ème … Êtes-vous pris dans les glaces arctiques ou antarctiques ?

Je viens de raccrocher le teléphone :
"Allo Monsieur et Madame Sar@h
[Un truc d'expo gastronomique avec 3 cadeaux …]
Madame Sar@h, pouvez vous me donner le prénom de Monsieur Sar@h ?"
Pourquoi je vous écris cela ? Parce que cela reflète le poids de la société de nous concevoir en couple. Vivre seul(e) et bien, c'est anormal. Certains vous supposent même une homosexualité non avouée.
La société nous martèle ce refrain et oui, dans une semaine la Saint-Valentin … Soit 364 jours de fête pour les largués, nous sommes gagnants !
Il y a aussi des avantages à être seul(e). Hier soir après l'entraiînement, je suis restée faire le ménage (Personne n'avait envie de s'y mettre, alors le tuyau d'arrosage était libre, pas une corvée, un jeu !) Mon copain Charcutier m'a répondu : "Je ne peux pas ma femme va s'inquiéter." Moi, personne ne s'inquiète, j'ai fait joujou avec l'eau, et je suis rentrée heureuse !
Bien sûr, certains jours j'aimerai pouvoir poser ma tête sur l'épaule de quelqu'un (et plus si affinité) ou partager des émotions quand je voyage … mais le souvenir du prix payé est tenace … Alors je me contente des petits plaisirs de la vie !
En ce moment, je partage la ligne d'eau avec 3 mecs plus jeunes que moi. Ils sont ravis, ils ne sont pas les derniers ! Entraînement assez épuisant hier soir, entre deux séries 200 m ondulations.
L'un d'eux m'avoue "Je n'aime pas les ondulations en surface, ça fait mal au dos.
— C'est parce que tu nages comme un mec, en force.
— ???
— Moi, je recherche le plaisir de l'ondulation, de la glisse avant tout."
Et même si j'ai souffert le dernier 50 mètres, il ya eu quelques ondulations réussies … c'est celles-là que je retiens.

Voilà, à vous de repenser votre vie, d'en faire le bilan, de réapprendre d'ailleurs ça chemine …
"Je pensais alors que le vie ne valait pas d’être vécue, que l’amour n’existait pas et que la solitude était une véritable amie…"

Ne peut-on être amoureux de la solitude ?

Une question me titille : N'aviez-vous rien senti venir ? C'est peut-être cela le hic … Oublier que l'amour est éphémère … Qu'il est chaque jour à reconstruire, à inventer, à cultiver …

Bonne journée Rony

Écrit par : Sar@h | 07 février 2007

Bien sûr claudine, tout le monde rame. Mais les exhalaisons du coeur sont parfois nécessaires pour le vider de son amertume, pour l'empêcher de devenir un bloc de galce. Les bouteilles à la mer, si elles arrivent parfois quelque part, parviennent rarement à leur destinataire, surtout s'il fait la sourde oreille... Peu importe ! Je n'ai pas décroché, j'ai dérapé, je crie mais je vis, surtout je veux vivre à nouveau ! Merci de ta bourrade amicale et forte !

Écrit par : rony à claudine | 08 février 2007

Merci Sar@h de cette aide constante qui me touche plus qu'il n'y paraît... J'ai vécu des périodes solitaires et je me sens le courage de recommencer... Avant "elle", ce n'était pas une posture, c'était un choix. Vous avez raison, je n'aurais pas du croire en elle sans restriction ni réserve, j'aurais du veiller et construire...
Non je n'ai rien vu venir... mais le vent emportera sinon la douleur, du moins le souvenir menteur...
Je repars à zéro et vous n'êtes pas une des moindres personnes qui m'y aidez, croyez moi.
Bonne journée à vous.

Écrit par : rony à sar@h | 08 février 2007

c'est pas facile tout ça=))))
on vit , on aime , on se quitte et on se retrouve seul mais à quoi bon se lamente? il faut reconstruire une vie sans " Elle " réapprendre à apprivoiser les gens
l'amour , le vrai je pense , personnellement qu'on le vit toujours séparé de celuii qu'on aime
c'est compliqué tout cela je sais
je crois que dès que l'on vit en couple , c'est le début de la fin de l'histoire,bien sûr on s'aime toujours ; mais différement , avec la routine , les habitudes , la certitude de l'acquis on deveitnn plus des amis amoureux que des amants épris de désir!
c'est la vie =))))
je n'ai pas la prétention d'avoir raison , loin de là
alors bon couarge dans ta nouvelle vie=))

Écrit par : anne | 08 février 2007

anne, je ne te cache pas mon réel plaisir de te lire ici !
merci pour ton encouragement et tu as raison, ton commentaire me va comme un gant. Pour aimer, il faut "savoir" aimer. Un recommencement de chaque instant...
Bien à toi.

Écrit par : rony à anne | 09 février 2007

Les commentaires sont fermés.