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27 avril 2007

Il y a quelque temps encore...

Il y a quelque temps encore, moins d’un an peut-être, la venue du soleil m’apparaissait comme un don du ciel, un cadeau. Et tout s’animait, prenait couleur et vie. Comme une parade sensuelle et bariolée. Les parfums et senteurs de la nature m’enchantaient. L’odeur des pins… La fraîcheur des petits matins où je m’en allais à la recherche d’un paysage à peindre… L’énergie retrouvée après la douche matinale… Jusqu’à la saveur des repas partagés au bord de l’eau toujours frémissante.

Aujourd’hui, quand le soleil enveloppe mon village et allume des clartés vertes et jaunes sur les champs et les prés, je lui trouve une chaleur insupportable. Je cherche à me protéger de lui. La marche solitaire est trop amère, rien ne m’arrivera après elle… Et dans la douceur du soir, face à l’église qui peu à peu s’estompe dans la nuit, je ne sais plus rêver ni espérer.

Combien de temps encore, ce silence ? Où trouver cette douceur perdue, ces sensations de vie ? Dans les sentiers et les bois où je chemine souvent, sans but, ou peut-être à la recherche d’autre chose, rien ne m’interpelle. Pourtant j’aime le ramage perpétuel des oiseaux, le craquement des arbres, le jaillissement des verts, le chatoiement des couleurs des fleurs, le bruit furtif des animaux sylvestres et champêtres. Mais je m’y sens comme un étranger, un voleur de cœur, un anachronisme du bonheur…

Combien de temps encore ? Toujours, sans doute. En tout cas, c’est la seule promesse qui m’est faite. Alors je me retire entre quatre murs, j’essaie de leur faire chanter une vie nue et stérile. Comme on fait des vocalises pour travailler, pour affermir sa voix. Mais ils restent muets, incapables de provoquer en moi la moindre sensation. Mes sens s’éteignent doucement. Pourquoi donc vivre cette vie quand tout le reste est perdu ?

Commentaires

J'ai mal moi aussi. Comme un écartelé en place publique.

Continuer à vivre encore, je le sais bien, est à la limite du supportable.

Pourtant il va nous falloir encore arpenter pendant quelque temps notre chemin de croix.

Alors courage à toi, courage à moi, courage à nous...

Écrit par : Fabrice | 27 avril 2007

le ramage perpétuel des oiseaux, le craquement des arbres, le jaillissement des verts, le chatoiement des couleurs des fleurs, le bruit furtif des animaux sylvestres et champêtres. tous ceci te montre que la vie peu être belle, mais elle fait souffrir. essayons de regarder et de ce souvenir que des bonnes choses.
bonne f^te de 1è Mai, je t'envoie 1 brin de muguet pour qu'il t'apporte bonheur
courage rony

Écrit par : MELANCOLY | 27 avril 2007

Eh, Rony, tu viens faire un tour ? Amitiés

Écrit par : xavier | 27 avril 2007

Il faut du temps au temps … prendre le temps de se retrouver, de regarder la carte de sa vie et de choisir un nouveau cap … Comme les plaisanciers qui l'hiver songent à des croisières … Le printemps est là (au moins dans l'hémisphère Nord) ; le temps d'armer le bateau et de s'engager vers de nouveaux horizons … L'aventure n'est pas loin, elle est au coin de la rue …

L'ami Pêcheur m'a rappelé cette chanson …
http://www.paroles.net/chansons/12880.htm

Si tu veux vraiment que ça change et que ça bouge
Lève-toi car il est temps

Écrit par : Sar@h | 28 avril 2007

oh! Sarah! cette chanson... je l'avais oubliée, elle que j'aime tant! merci pour ce souvenir qui me remonte aux lèvres un sourire!
Rony!...que tu sentes ma main qui serre la tienne! cette semaine, j'ai encore eu la preuve que l'espoir peut soulever des montagnes... Tu veux bien partager?
Chante, ami, chante... contre les murs, pour les feuilles, les arbres et le chemin. Les vocalises affermissent la voix, comme tu dis.
Bonne vie!

Écrit par : kintana | 29 avril 2007

Rony ,
je vais être indiscrète et tu n'es pas obligé de me répondre , même en privé , rien .
"Depuis combien de temps es-tu torturé comme çà?"
Ta douleur si vive et si présente me fait mal , elle réveille au plus profond de moi-même des tas de sentiments et de sensations encore à vif , ce n'est pas pour comparer non! chacun ses propres réactions !
Juste pour savoir .
Et là , je suis sérieuse , ce n'est pas mon ange qui parle aussi mal que moi qui me l'a soufflé !

Écrit par : Irène | 29 avril 2007

Depuis bientôt six mois... Triste expérience à vrai dire et tellement inattendue... on ne sait jamais pourquoi la douleur vous prend, un jour, comme ça. Un camion dans la gueule, un matin. Le cul par terre et on ne parvient pas à se relever, où alors avec difficulté...
Excuse ce langage, mais c'est la réalité !
Non tu ne parles pas "mal"

Écrit par : rony à Irène | 05 mai 2007

Fréres dans la solitude, amis dans la lutte, proches et loin pourtant...
Amitié forte.

Écrit par : rony à Fabrice | 05 mai 2007

J'aimerais bien, xavier

Écrit par : rony à xavier | 05 mai 2007

Vous connaissez un étonnant répertoire vous et votre ami Pêcheur !
Savez vous que cette chanson est ma chanson préférée ?
Le coin de la rue est jute devant chez moi, bien tranquille...

Écrit par : rony à Sar@h | 05 mai 2007

Merci pour le muguet, je n'en ai offert à personne, cette année...
bises amicales

Écrit par : rony à mélancoly | 05 mai 2007

Les commentaires sont fermés.