08 juin 2008
Du cri au Silence
Venir en offrant son premier cri et repartir en silence. Entre temps, aller par les chemins, se désaltérer aux sources, choisir sa route aux carrefours. Grimper, escalader, s’arrêter, fatigué, parfois heureux. Reprendre son errance. Les ciels changent, indifférents et magnifiques. Mais toujours, toujours, comme Sisyphe, pousser son rocher vers le haut, lourd fardeau que le vide reprend après chaque progrès. Et recommencer encore. Lutte fatigante et inutile. Jusqu’à la fin. Avec l’impression de n’avoir rien édifié, rien compris. Même le cœur mal étreint arrête son effort. Les lendemains, depuis le premier jour, demeurent incertains et, soudain, le présent s’efface à jamais. Ni les couchers de soleil embrasés de couleurs irréelles, ni les amours fragiles, fleurs de mensonge, n’y changent rien. Bientôt, il n’y aura plus de soir, plus de matin.
09:44 Publié dans Les Mots et Les Chants | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : vive la vie, blog, perso, poésie
Commentaires
merci
http://salutationaujourquivient.hautetfort.com/
Écrit par : aspher | 08 juin 2008
Peut-être le Néant ? Peut-être la Renaissance ? Peut-être le Nirvana ?
Personne ne sait. Dans l'intervalle, grapiller le peu de bon contenu dans chaque jour, extraire la quintessence, s'illusionner peut-être ? ... mais continuer avec à l'esprit le dicton populaire " Tant qu' y a d' la vie, y a d' l'espoir " ... Tendresses, Rony ! -
Écrit par : Simone | 08 juin 2008
Écrit par : Mike B. | 09 juin 2008
Titre étrange...
(Bien entendu, j'aime surtout le texte...amitiés)
Écrit par : Cribas | 09 juin 2008
Un coucher de soleil embrasé et le clair de ton âme qui s'éteint? hum...
Oui, je prends toujours le temps de passer chez toi... en silence, mais suis là. :-)
Bisou.
Écrit par : kintana | 09 juin 2008
Même si c'est un beau texte, il est plein de désespérance .....
le coeur mal étreint, les amours fragiles, pleines de mensonge.....
respirent la trahison....
J'espère me tromper mais.....
Écrit par : organza | 09 juin 2008
Un peu sur la question de coucher de soleil embrasé et de clair d'âme qui s'éteignait!
Bon... je fouille pour trouver où c'est parti!
Bisous ( re puisque c'est la 2ème fois pour ce soir!)
Écrit par : kintana | 09 juin 2008
Écrit par : xavier | 10 juin 2008
Écrit par : Rosa | 10 juin 2008
Moi aussi je me bagarre pour éloigner le grand silence
Allez, vieil anar, mets ta main sur mon épaule, il faut la repousser la camarde
Écrit par : Yves | 11 juin 2008
Mais je veux continuer à croire qu'il y aura encore des soirs et des matins, auréolés de brume...
Écrit par : Fabrice | 11 juin 2008
Alors je me demande qui nous sommes devenus?
Sommes-nous toujours là, ou déjà dans ce lieu impalpable où n'existe plus ni soirs ni matins?
J'aime ton cri silencieux, même tes mots me font mal...
Écrit par : Nothing | 11 juin 2008
Écrit par : Laurencel | 11 juin 2008
un texte magnifique
bisous
Écrit par : noelle | 12 juin 2008
Écrit par : phantom | 13 juin 2008
Écrit par : enriqueta | 13 juin 2008
Pour quelques uns et quelques unes d'entre vous, il paraît "étrange", il est simplement la formulation d'une certaine lassitude face aux "accidents" de la vie qui, parfois nous touchent de près.
Mais rien ne fera que l'on s'arrête, vous et moi, j'en suis certain.
Je vous remercie encore d'avoir simplement été présents.
La route continue, devant.
Écrit par : rony à Toutes et tous | 14 juin 2008
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