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22 octobre 2008

Histoire de miroir

Devant le miroir, il y a toi. Dans le miroir – sur le miroir, dirons nous, car le miroir n’a pas d’intérieur, il n’a, au plus, qu’une épaisseur – il y a ton reflet (ton image). Derrière le miroir, il y a le mur. C’est valable pour toi, c’est valable pour moi, c’est valable pour tous. Et alors ? Un miroir est un miroir. C’est tout. Alors pourquoi les philosophes se creusent-ils la cervelle ? Pour s’interroger et bâtir un système sur la nature du miroir ? C’est un miroir, c’est tout, qui a pour fonction, s’il est bien propre, de renvoyer une image, c’est tout. Pas besoin d’un philosophe pour le savoir. Pour s’interroger et bâtir un système sur la nature du reflet ? C’est une image, qui même animée et ressemblante, n’est qu’une image, pas même une reproduction, c’est tout. Pas besoin… etc. Pour s’interroger et bâtir un système sur la nature du modèle qui se regarde ? C’est celui qui se regarde dans le miroir et qui y voit ce qu’il suppose être son image,  puisqu’il ne se voit pas lui-même, mais son image avec sa droite à gauche et sa gauche à droite, donc pas tout à fait lui-même, ni tout à fait un autre (comme disait je ne sais plus qui…). Et en plus, il a l’impression que son image le regarde lui ! Et le philosophe de penser que l’image inversée de lui regarde le vrai lui que lui ne connaît pas. Alors s’il essaie de bâtir un système, qu’il l’érige sans tain, de sorte qu’il paraisse transparent et qu’ainsi, si nous n’y comprenons rien, nous puissions le traverser sans nous poser de question.