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02 mars 2009

Le Printemps des Poètes

Aujourd’hui débute le Printemps des Poètes. Je perçois d’ici l’intérêt puissant qu’on accorde à cette nouvelle ! Non, c’est de l’humour… parce que le thème de ce printemps là, c’est le rire ! C’est bien vrai, d’ailleurs, la poésie ce n’est pas un recueil perpétuel de lamentations ou de descriptions frileuses de roses quelle qu’en soit la couleur. La poésie c’est la vie tout court, donc le rire en fait partie. Est-ce à dire que tout le monde est poète, puisqu’elle est la vie ? A chacun de répondre. A contrario, est-ce que les poètes sont disparus, peut-on se demander. Pourquoi donc cette question ? Si l’on se promène sur le net, il existe des sites de poésie partout, des blogs de poétesses et poètes aussi. Il est vrai qu’en librairie on trouve de plus en plus difficilement un (petit) rayon poésie… Alors, expliquez ce phénomène. Une bonne raison, bien connue, c’est la « non rentabilité » pour nos honorables « éditeurs »… mais restons poètes.- calmes, ce n’est pas le lieu d’une polémique. Et puis, au milieu du déferlement insipide télévisuel, il est difficile d’y trouver un appel à la sensibilité poétique des téléspectateurs… Bon, sourire ! La poésie ce n’est pas que des mots, non plus ! Enfin, je crois, bien que, parfois…

Allez, permettez-moi de vous offrir un poème que j’ai écrit il y a environ deux ans, pour un recueil qui dort dans un coin…

 

Les matins… les mots…

 

Les matins et la mer sont des mots que sitôt prononcés le vent emporte. L’image reste gravée pure jusqu’à l’indéfinissable.

Les mots envolés reviennent par-dessus la montagne se poser sur les rives aux lueurs de l’aube.

 

Au loin le navire s’éloigne alourdi de mots tombés là par hasard jetés par marins et passagers par-dessus bord. Les mots se noient. Les pensées et les serments restent ancrés jusqu’à l’inaltérable.

Les mots engloutis reviennent poussés par la marée et s’accrochent aux confins du soir.

 

Et la terre bruit de mots du matin au soir et du soir au matin au dessous des chants d’oiseaux que les vents entraînent par-dessus la montagne et par delà les mers. Ils reviendront habiller les saisons qui partagent en rondes de couleurs parfumées comme des arcs en ciel l’année qui finit et toujours recommence.

 

Commentaires

Je suis de ceux qui pensent que le mot "mer" est déjà un poême en soi. Alors, si on l'enrobe d'émotions ressenties et qu'on lui juxtapose des rivages...

Écrit par : sdf de luxe | 02 mars 2009

Il est des mots comme des images qui sitôt perçus invitent l'esprit à s'évader …

Écrit par : La Dame de Nage | 02 mars 2009

des mots en forme de flots
cueillis au secret de la grève ...

Écrit par : Abeille | 02 mars 2009

Mots du matin, matin des mots, mots mâtinés, ressource des mots par delà la mer, les oiseaux les vents. Soyons poètes. Salut Rony.

Écrit par : xavier | 08 mars 2009

Vient faire un tour chez moi Rony ! pour l'occasion ;-)

http://sameplai.uniterre.com/81547/Amis+de+la+po%E9sie+%28+et+du+Printemps%29+bonsoir+%21.html

Écrit par : Monette* | 09 mars 2009

Je viens saluer le poète

Des bisous

Écrit par : noelle | 11 mars 2009

Rony, heureusement qu'il y a encore des gens comme toi pour prendre soin des mots et les sauver du naufrage.
Sauver des turpitudes de l'esprit marchand....

Écrit par : Rosa | 11 mars 2009

Et moi, j'aime tes "mots" des mots qui mettent un peu de baume sur les maux de l'âme et du coeur.

Écrit par : Laurencel | 11 mars 2009

Aujourd'hui un poète est mort.
Très triste.
IL VOYAGE EN SOLITAIRE

Il voyage en solitaire
Et nul ne l'oblige à se taire.
Il chante la terre.
Il chante la terre

Et c'est une vie sans mystère
Qui se passe de commentaires.
Pendant des journées entières,
Il chante la terre.

Mais il est seul.
Un jour,
L'amour
L'a quitté, s'en est allé
Faire un tour de l'autre côté
D'une ville où y'avait pas de place
Pour se garer.

Il voyage en solitaire
Et nul ne l'oblige à se taire.
Il sait ce qu'il a à faire.
Il chante la terre.

Il reste le seul volontaire
Et, puisqu'il n'a plus rien à faire,
Plus fort qu'un armée entière,
Il chante la terre

Mais il est seul.
Un jour,
L'amour
L'a quitté, s'en est allé
Faire un tour de l'autre côté
D'une ville où y'avait pas de place
Pour se garer
Et voilà le miracle en somme,
C'est lorsque sa chanson est bonne,
Car c'est pour la joie qu'elle lui donne
Qu'il chante la terre.

Écrit par : Rosa | 14 mars 2009

Nice composition!
You did well in this poem, I love it how you construct your sentences and how you pick your words.

Écrit par : Drama Essays | 21 juillet 2011

Les commentaires sont fermés.