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08 mai 2007

Un matin nouveau

Lundi huit Mai, un nouveau matin. Aujourd’hui est un jour de pluie. Face à ma terrasse où je viens respirer un air bienfaisant, l’église se dresse grise et mouillée. La caresse du soleil matinal sur son clocher ne la réchauffera pas, la pluie et le ciel bas en ont décidé autrement. Debout sur le pas de ma porte, j’écoute et regarde la nature et le village. Tout est paisible. Les arbres se balancent sous le souffle léger du vent, les uns éclatants, colorés d’un vert très clair, presque blanc, qui tranche avec le gris du ciel, les autres de couleur rouge sombre, et d’autres encore tout jaunes, tâches merveilleuses sur la houle vert foncé de la forêt toute proche,  au dessus de l’église. Kaléidoscope inattendu dans cette ambiance pluvieuse. J’entends aussi ces chants, ces gazouillis, ces sifflements, ces roucoulements des oiseaux partout cachés ou volants à grands coups d’ailes, insoucieux du mauvais temps. Ils participent au rite immuable du lever du jour, qu’il soit ensoleillé ou non, mais toujours renouvelé, gai et d’une bruyante harmonie. J’aime les matins calmes, les heures de paix où l’on se réconcilie avec la nature en respirant sa force tranquille, s’en nourrissant pour faire un pas ou deux de plus… tandis que le cœur semble enfin - mais pour combien de temps – apaisé. Depuis longtemps, sans y prendre garde, j’avais oublié ce bonheur simple d’exister, immergé dans la nature vivante et belle. C’est peut être là, la vérité et la beauté d’être : un bonheur simple, tout petit, mais réel, celui-là.