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30 avril 2007

Dimanche... (suite)

A la fin du compte, et après hésitation, je n’ai pas bougé de ma grotte, hier. Si ! Pour venir un peu sur le net, là où je squatte un PC en toute sécurité, à vingt kilomètres d’ici…. ! Ensuite, avec conscience ( ?) et, surtout, pour faire quelque chose, j’ai nettoyé, épousseté, lavé, changé les draps… cuisiné, déjeuné (m’offrant l’apéritif, un bon whisky 18 ans d’âge !). Vint le moment où je n’avais plus rien « à faire ». Et tout à coup, je suis entré dans une extrême indécision. C’est moche de n’avoir rien à faire, personne à qui parler, retomber dans le silence intérieur. Silence total, lourd encombrant, irrespirable. C’est moche de penser aussi qu’ « ailleurs », ça vie, ça oublie, ça regarde de l’autre côté, là où je ne suis pas. C’est moche ce retour incessant sur soi, je veux m’évader ! J’en ai marre de ce « moi », qui m’accompagne partout, qui me tient, qui m’enserre le cœur dans un étau, qui me donne envie de vomir.

Pour me donner le change, je suis allé m’installer sur la terrasse, à l’abri des thuyas, le soleil semblant pointer ses rayons à travers les nuages. Une dizaine d’enfants s’amusaient bruyamment sur la place, poussant des cris stridents et courant dans tous les sens. J’ai du leur rendre au moins cinq fois  leurs balles maladroitement jetées dans ma cour… certains d’entre eux, les plus petits, me surnomment « Père Noel », à cause de mon apparence physique ! Quelques promeneurs passaient. J’arpentai ensuite lentement la grand’rue où l’on me voit peu habituellement. Je me suis amusé à observer les regards curieux à mon endroit…

Puis je suis rentré pour ne plus ressortir. J’avais eu tort. J’aurais du m’en aller par les chemins. Me vint l’idée de partir. Idée forte, intense. M’en aller, pour ne plus revenir. J’en suis là aujourd’hui. J’en ai froid dans le dos.

 

*** Aujourd'hui... cinq mois déjà... que la porte s'est refermée...***