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28 juin 2007

Je cherche un Arc-en-ciel

Tu n’as rien à dire ? C’est bizarre comme le froid pénètre ton corps, par tes membres, et vient fermer ton cerveau. Pourtant, c’est l’été. Tu avais envisagé d’écrire, écrire encore et encore, comme si tu n’avais plus que cela à faire. Puis rien. Une semaine de jours ensoleillés, tu as admiré les arbres, les paysages, les reflets, les couleurs. Tu as engrangé pour écrire des beautés, des fonds de cœur lumineux, des histoires de sourire. La pluie est venue, d’abord tranquille, puis ténébreuse, houleuse, coléreuse, tombée d’un ciel d’acier, dont les hauts fourneaux crachaient parfois du feu et des étincelles. Alors, assis près de ta fenêtre, tu as écouté le grondement du tonnerre, regardé la fougue des éclairs. Tu as eu froid. Tu avais promis à des proches d’écrire sur un sujet pour eux, un sujet sorti de toi rien que pour eux. Ou peut-être tu te l’étais promis à toi. Ce n’est plus très clair dans ta tête. Il y a eu ces moments d’intensité, où tu vivais fortement le partage, la musique, l’inquiétude des choses bien faites. Tu y étais plongé, parfois même à ne plus pouvoir respirer, en apnée. Puis la fête s’est terminée. La tension est retombée. Sèchement. D’un coup. Et tu te retrouves dans la nudité de tes murs. Dans une froidure automnale. Il te manque un corps aussi. Le tien s’étiole tout doucement. Tu ne sens plus la douleur tellement tu as froid. Tu as pourtant cru que ton âme s’était réchauffée. Tiens, regarde dehors, un rayon de soleil vient narguer les nuages noirs de pluie et dessiner un arc-en-ciel d’espoir, là, juste en face de toi.