Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09 août 2007

Les affaires et la souffrance

Nous vivons dans un monde mange tout, inhumain, qui ne sait exhaler qu’un parfum de fric. Un monde qui méprise les enfants, prêt à les « ausculter » dès le berceau pour vérifier qu’ils ne portent pas en eux une graine de délinquance (et à les « traiter » si le « besoin » s’en fait sentir pour les « experts »), qui n’hésite pas à accepter (à les « encourager » parfois) de les faire travailler dès l’âge de quatorze ans sous couvert d’apprentissage, qui n’hésite pas à expulser les parents d’enfants scolarisés. Et ce monde s’est installé chez nous, dans une quasi indifférence où les pleutres sont rois. Mais non contents de ces pratiques lamentables, des organismes affichent un horrible dédain face à la souffrance humaine.

Qu’on en juge par cette triste affaire qui donne envie de dégueuler toute la bile d’horreur et de colère qui sourd en nous, devant pareille pratique. Un enfant de douze ans s’est battu contre une affreuse maladie pendant dix sept mois, mais il a été vaincu. Il est parti dans un ailleurs inconnu de nous.  Il a dignement et tristement été inhumé, très entouré, trop pleuré. Les parents ont cru pouvoir bénéficier de la garantie obsèques de leur mutuelle, ce qui semble normal. Mais une « dame » a répondu au téléphone (pas de trace écrite ?) que l’enfant «  ne devait pas mourir de maladie avant l’âge de seize ans, pour que les frais d’obsèques soient pris en charge. Par accident cela aurait pu être possible ». Crument. Sans fioritures.

Les mutuelles sont nées du principe de solidarité. Où est passé ce principe ? Une mort d’enfant n’est qu’une statistique, j’imagine. Chacun sait que les mutuelles aujourd’hui, comme les compagnies d’assurance depuis toujours, établissent statistiquement les populations à « risque », afin d’adapter les tarifs de remboursements et les exclusions pour les cas par trop « coûteux ». Les enfants malades sont-ils donc trop nombreux ? Si oui, est-ce la faute aux parents où à cette foutue société qui a tout pollué y compris les esprits et qui ne veut pas en assumer la responsabilité ? Chacun peut réfléchir et penser ce qu’il veut, à partir de pareille connerie ! Mais personne ne peut se cacher derrière son doigt, nous vivons dans un monde cinglé et injuste.