10 septembre 2007
Solitude (1)
Le 14 Août dernier, j’avais donné un devoir de vacances auquel ont répondu six personnes, toutes de sexe féminin ! Un signe ? J’avais promis un billet, il y en aura plusieurs, car le travail de réflexion a été long, d’une part, et, d’autre part, trop d’abstraction d’un coup pourrait lasser, à juste titre.
D’un paysage nu, étendu, silencieux et désert, on dit qu’il est une solitude. Y entrer, le parcourir, c’est entrer en solitude, à la condition, cela va de soi, de ne rencontrer personne. Du moins c’est ce que l’on croit. Ne rencontrer personne, ne pas risquer de rencontrer quelqu’un, est plutôt un état d’isolement. Ce n’est pas la solitude. Être rejeté, ne plus vivre avec, c’est se retrouver dans un sentiment de souffrance dû à l’absence. Ce n’est pas non plus la solitude. Et pourtant, dans chacun des états cités, on parle de solitude… (A suivre)
01:10 Publié dans Les voies de solitude | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : vive la vie, *de tout et de rien*, blog, perso, philosophie
Commentaires
mince j'ai pas fait le devoir. Tu sais si je puis résumer dans le temps, on se mariait plus par convenance, ensuite venait le respect, la tendresse etc... Maintenant on se marie par amour, et l'amour ça passe, et que reste-t-il ? Si au départ il n'y avait aucun "points communs", ben il ne reste rien.
Quand à la solitude, je pourrait t'en écrire des kilomètres, j'ai été, je suis, et je me sens seule. Et pas dans un mauvais sens du terme. Je suis quelqu'un de solitaire. Voilà le terme est mieux choisi. J'aime ça, quoique avec un ( ou deux) animal (aux) quand même.
Il y a tant de choses à faire, à découvrir, à vivre...
Écrit par : May | 10 septembre 2007
Bon, ben je ne sais pas si cela a fonctionné, si oui, parce que je ne vois rien là, ben j'ai cliqué trois fois, alors il y aura trois fois mon com. Tu peux en enlever un ou deux ;)
Écrit par : May | 10 septembre 2007
J'avais vu les pensées que tu avais mis sur la solitude, juste à ce moment-là je me sentais plus seule que jamais et je les trouvais tellement appropriées que je n'ai pas pu écrire un seul "mot". Excuse-moi Rony!
Écrit par : Lhuna | 11 septembre 2007
Rony, le 14 août je n'étais pas à mon bureau ! sinon, j'aurais fait le devoir de vancances... Je trouve intéressant et fécond la distinction isolement/solitude. L'isolement est subi, c'est un manque de reconnaissance, un rejet, une mise à l'écart, une souffrance. La solitude est choisie, elle permet de se régénérer, on peut en sortir pour aller vers les autres. Après une séparation, il faut savoir (et pouvoir) transformer l'isolement en solitude...
Écrit par : claudine | 11 septembre 2007
Quelquefois, l'isolement est bon. Quelquefois il est subi. Dans la vie, il peut y avoir des moments de solitude, celle nécessaire et celle que l'on ne recherche pas mais que l'on est obligée d'accepter.
Bonne journée et j'attends la suite.
Écrit par : elisabeth | 11 septembre 2007
Là, c'est la solitude souffrance, abendon, état que l'on peut ressentir même entouré de personnes. "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé"...
Écrit par : enriqueta | 12 septembre 2007
@ toutes
merci de vos contributions ! Je les ajoute aux précédentes et nous en parlerons bientôt.
Écrit par : rony | 14 septembre 2007
Tout comme le prisonnier dans sa cellule peut ne pas se sentir seul, et l'homme libre de mouvements en constant état d'arrestation. Cependant, il faudrait déterminer si l'on considère la solitude comme un état positif ou non. Dans le cas de l'isolement ou du rejet, qui entraîne un mal-être dû au manque de sensations extérieures, comme un regard ou un corps à enlacer, il est bien évident que cela n'est plaisant pour personne, à moins d'être un masochiste puriste, mais là n'est pas la question.
Si la solitude est effectivement envisagée comme un état permettant la construction permanente de l'individu, sans l'aliénation ambiante, en ne s'amarrant au minimum de modes de penser populaires, ou morales, religions, en ce cas, la solitude est constructrice. Mais il fut bien avouer que dans ce deuxième cas, l'isolement et la souffrance, dûs au manque de compréhension et de sensations, humaines pourrait-on dire, va très souvent de pair, même par intermittence.
Et je ne peux m'empêcher de citer Nietzsche, dont la deuxième partie de la phrase limite peut-être un peu le propos, mais dans l'ensemble elle soutient l'idée de solitude créatrice, presque libératrice, mais pas trop:
"Dans la Solitude le solitaire se ronge le coeur; dans la multitude c'est la foule qui le lui ronge. Choisis donc!"
Écrit par : Mike | 15 septembre 2007
Merci de votre contribution.
Je donne la suite dans quelques jours...
Écrit par : rony à Mike | 16 septembre 2007
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