Du vent et de l'amitié

 

Non je n’en parle pas. D’abord j’aurais l’air de me donner l’air d’un expert qui joue à avoir l’air de ne pas en avoir l’air tout en l’ayant (l’air). Et cela, ce n’est pas mon truc. A quoi donc ressemble celui qui assène ses certitudes qui tout au plus ne sont que des convictions, et non pas des « vérités »? Car, tout le monde le sait : qui détient la vérité ? C’est quoi la vérité ? Bisque, bisque ! Essayez donc de répondre. Alors des certitudes de ce calibre là, c’est comme le vent, un peu plus chaud ici, un peu plus froid là, un peu doux là, un peu violent ici et, donc, quel est le « vrai » vent ? Tout au plus celui que l’on perçoit dans l’instant, ou alors celui que l’on préfère. Mais est-ce pour une de ces raisons que l’un serait plus vent que l’autre ? Plus vrai que l’autre ? Ou alors la vérité serait elle simplement l’idée que l’on se fait du vent ? Dans ce cas, le vent ne serait qu’une idée, et rien ne permettrait de vérifier objectivement la vérité du vent, hormis sa réalité du moment, elle-même vécue seulement par les attributs du moment où le vent est subi : chaud, froid, doux ou violent. Donc vérité changeante, n’est-ce pas ?

Alors je n’en parle pas. J’ai assez parlé de vent, vous ne trouvez pas ? Le 08 Août j’ai lu "chronique d'une rafle ordinaire", (aricle du 08.08.08 du blog "A l'école des sans papiers" de Libération) et les commentaires qui l’accompagnent. Réalité des faits, tristes, et triste réalité des mots. Drôle de feu d’artifice ! Moi qui me disais, comme Confucius : “ N’est-ce pas un bonheur d’avoir des amis qui viennent de loin ?”, je me reconnais grand naïf. (Je donne ici les références, le lien ne fonctionnant plus. Avec mes excuses)

Dans la nuit du 07 au 08 Août, l’armée Géorgienne investit l’Ossétie du Sud et dans les vingt quatre heures la 58ème armée de la Fédération de Russie donne la réplique jusqu’à envahir une partie de la Géorgie au-delà des frontières de l’Ossétie du Sud. Encore une histoire d’amitié entre peuples au fort parfum de pétrole, tant les gazoducs et oléoducs se font de drôles de nœuds pour déterminer par où ils doivent passer, selon le désir de pays amis ou un peu moins amis… Vous lirez cela dans la presse, mais je ne sais pas si tous les média auront la “naïveté” d’expliquer les véritables raisons de ces coups de botte dangereux !

Triste nouvelle du 18 Août, dix militaires français tués dans un engagement contre les taliban en Afghanistan. Au nom de quelle amitié ? On se souvient peut-être que le petit homme candidat a dit, fin 2007, que la France n’avait “pas vocation à rester en Afghanistan”… mais là encore, cette fameuse amitié l’a emporté, je veux dire celle qu’il nourrit ostensiblement pour deubeulyou truc ! Il y a de quoi “relever la tête”, comme il a dit aux militaires sur place.

Non, je vous dis, je n’en parlerai pas, à cause du vent, entre autre !