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15 février 2006

Bouillie sociologique (1)

J’aurais du me souvenir avoir appris à mes dépens qu’on ne peut pas toujours compter sur les autres. A ma « question récurrente » posée le 25 janvier, je n’ai eu que deux réponses. J’en suis fort marri mais je me remets ! C’est pourquoi j’ai entrepris, comme tout un chacun dans la blogosphère, d’aller faire un tour chez mes consœurs et confrères en blogécriture, pour me forger opinions et points de vue (que je n’infligerai qu’à titre  de conclusions personnelles et non de leçons données à quiconque, les dieux m’en gardent !).  En tout cas, il ne s’agira pas d’auscultation personnalisée mais d’une bouillie sociologique, que je servirai chaque fois que le besoin (le mien !) s’en fera sentir… ou que je croirai béatement et orgueilleusement avoir fait le tour de la question !
 
Pour commencer – et pour tenter d’en finir rapidement avec une certaine engeance galeuse qui contamine ces lieux – je dirai deux mots de ceux qui font profession d’intolérance et de xénophobie, doublées d’une mythomanie sémiologique dont beaucoup d’entre eux, d’ailleurs, ignorent la véritable signification.
 
De tous temps ont existé des idéologies réfractaires à la reconnaissance de l’autre et perméables au mythe de la supériorité raciale ou culturelle des uns par rapport aux autres. Le fameux antagonisme éculé de la civilisation contre la barbarie. Néanmoins, ce début de siècle favorise sinon une renaissance, du moins une floraison dense de ces théories à odeur d’étron et de leurs adeptes. De trop nombreux blogs sont nés dans ce mouvement et étalent d’ignobles sentiments, servis par des mots de poubelle, fruits d’une « pensée » pestilentielle et nauséabonde. J’établirai cependant une hiérarchie, une gradation descendante, une fois n’est pas coutume, entre les différents groupes de sites concernés, si « semblables » en apparence..
 
Les plus dangereux par leur perversion, à mon sens, sont ceux qui appliquent un vernis intellectuel à leurs vomissements continus. Ceux qui sous couvert d’une dissection de je ne sais quel cadavre d’une littérature morte, par exemple, utilisent les méthodes bien connues de l’anathème, de la vocifération, de la condamnation, de l’abaissement et de la proscription de ceux qui ne leur ressemblent pas ou n’ont pas l’heur de les satisfaire. Cet ensemble fourre-tout démagogique est porté par une logorrhée travestie en un langage scientifico-spirituel, lui même trempé dans une sauce historico-explicative (pseudo épistémologique), pour se donner un aspect de respectabilité doctorale et magistrale. Scientisme de boulet de canon qui se veut en réalité destructeur et purificateur, et qui me paraît pathétique et cacochyme. Mais, dans le même temps, ils dénudent leur talon d’Achilles : ils ne donnent pas la parole, ils interdisent les commentaires, dérangeants, car comment pourraient-ils répondre sans se répéter. Leur bréviaire est mince et ils cachent ainsi leurs insuffisances. Leur philosophie est bunkérisée et leur permet d’éructer entre soi, s’offrant les uns aux autres leur haleine méphitique. Mais, hélas pour nous, l’épaisseur de leur casemate laisse transpirer l’air vicié qu’ils y respirent jusque sur des blogs inoffensifs. C’est leur acte de bravoure…
 
Je m’aperçois qu’il me faudra plus de notes que je pensais pour partager mon exploration solitaire… car, oui, personne n’est venu me le dire, le blogueur est solitaire, même quand il se fait des amis  (ou des ennemis). Non ?