Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04 mai 2006

Appel du matin

Bon. Cinq heures du matin. Alors voilà, je fais un pari. Fera beau. Aurai quelques emmerdes au boulot. Resterai calme. Boirai pas trop de café. Irai en ville (ça je le savais déjà). Un peu de lecture et d’écriture. Blogue ou pas blogue, pas grave. Aiderai à mise au point spectacle, en soirée, à la répét’. Terminerai sûrement tard. Viendrai pas faire de compte-rendu ici. Voilà, voilà. 

Le jour commence à poindre. Les sols sont secs. Le ciel est bleuté mais garde quelques traînes grises, blanches et roses. Pourquoi dit-on rose ? Ce n’est pas vraiment rose, cela tire aussi vers l’orange. C’est le bleu qui influence. En tout cas c’est magnifique. Faim de vie inévitable avec ce genre d’appel coloré.

Et puis ce grand silence matinal qui plonge dans la méditation, la jouissance d’un calme d’autant plus riche qu’on le sait trop court, trop menacé.

A cette heure, toute pensée est bienvenue, toute idée prête à éclore est attendue, entendue, reconnue, ouverte. Le corps aussi exulte. Un parfum de café frais flotte dans la pièce silencieuse. Même si le temps reprend son cours, on s’en prélève un petit morceau. Juste ce qu’il faut. On le défie par le silence, les mouvements tranquilles, les pas posés lentement. Une attente prolongée qui précède le fatras d’existence qui va fondre sur soi dans un instant, emportant tout sur son passage, les autres qui vont déferler, courir, klaxonner, se juxtaposer, faire la course. Mentalité d’émules sans recul, prêts à bondir pour passer en tête. Monde fou. 

Pour l’instant, une gorgée noire, chaude et tranquille.