Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01 mai 2006

1er Mai sous la pluie

1er Mai. C’est la fête… oui, mais à partir de là plus personne n’est d’accord ! Fête du travail ? Fête des travailleurs ? Commémoration de l’obtention de la journée de huit heures par les syndicats ouvriers américains (il y aura des morts et des condamnés en cette année 1886) ? Commémorations des ouvriers tués à Fourmies le 1er mai 1891 ?
 
Au Moyen-Age, ce fut même la fête de l’Amour. Pour d’autres, c’est aussi la fête de l’arrivée du printemps avec son muguet symbole et fétiche.
 
Aujourd’hui donc, jour de fête. Et il pleut. Tant pis pour la cueillette du muguet. Mais des malins, comme tous les ans, ont flairé la bonne affaire et vont vous proposer leurs brins au bord des routes, même sous la pluie, au grand dam des professionnels qui vont crier à la concurrence déloyale. Parce que concurrence, d’accord, c’est dans la charte du libéralisme tout puissant. Mais seulement pour ceux qui en ont les moyens ! Les autres, bernique, non mais !
 
Fête du Travail avec un grand T, disions nous. Ce serait donc un « machin » transcendant, qu’on révère et adore. Oui, mais non ! Disent les incroyants iconoclastes ! C’est la fête de ceux qui travaillent. Ah, mais oui, mais non, s’exclament ceux qui n’ont pas de travail. Ce n’est pas notre fête alors ? On ne compte pas ? Alors on osera peut-être vendre du muguet, pour une fois ! La « main invisible » leur rétorquera : « Attention, si vous êtes pris, ça va être votre fête ! » La boucle est bouclée.
 
Il pleut, mais le muguet sent bon, tout de même.