Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17 février 2007

Le 11 février du Clown

C’était dimanche matin. Le 11 février. Le Clown ne voulait pas rester enfermé. Pourtant le ciel n’était pas engageant. Il pleuvait fort et les gouttes venaient s’écraser avec fracas sur les vitres de la porte-fenêtre. Il termina son petit déjeuner sans entrain, un peu amer. Cette journée risquait d’être maussade. Même pas un bout de nuage blanc, plus clair que les autres, laissant deviner le soleil. Grisaille du ciel, grisaille sur la vallée de l’Othain, grisaille sur les champs, les prés, les bois du coteau, en face. Il n’en pouvait plus de cette solitude, de cet enfermement en lui-même. Il fallait sortir. Il se prépara rapidement, sans trop faire de bruit, pour éviter de gêner son ami convalescent. Il sortit en fermant doucement la porte. Il s’engouffra dans sa voiture bleue (elle n’est plus rouge, car ce n’est plus la voiture d’emprunt, c’est la sienne et il en est fier !!!). Malgré la violence de la pluie, il prit la direction de Metz. Il était difficile de rouler par ce temps et le crissement des essuie-glace l’énervait passablement. Il s’arrêta sur une aire de stationnement déserte, au bord de l’autoroute, coupa le moteur, entrouvrit la glace de la portière. Il posa ses mains sur le volant, allongea les jambes. Sa nuque contre l’appuie-tête, il ferma les yeux.  Il craignit d’être submergé par une vague trop forte de souvenirs… mais le martèlement de la pluie sur la carrosserie le préoccupait plus. C’était un temps de chien ! (Qu’ont-ils à voir là-dedans, ces pauvres chiens ?) Pourtant le claquement régulier de l’eau l’anesthésia presque…. Pendant un moment il ne ressentit plus rien, n’entendit plus rien, ne pensa plus à rien…Soudain il eut froid. Il s’ébroua, sortit du véhicule et s’étira. La pluie avait presque cessé et quelques gouttelettes très fines lui caressèrent le visage. Il prit la décision de reprendre la route coûte que coûte, que la randonnée fût agréable ou non. Il repartit aussitôt. Le ciel ne changeait pas d’apparence et menaçait toujours.

 

A suivre...