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29 avril 2007

Dimanche...

Hier au soir, vers vingt heures, je fus surpris par  un roulement de tonnerre et quelques éclairs. Il est vrai que le ciel s’était assombri depuis un certain temps, sans que j’y prête vraiment attention. Puis, quelques gouttes de pluie, des odeurs mêlées d’herbe et de bitume mouillés… Après la répétition du spectacle « Juke Box » prévu pour le cinq mai, j’ai rejoint ma grotte. Il ne pleuvait pas, tout juste faisait-il un peu plus frais. Difficulté pour m’endormir. Confusion et profusion d’images, le spectacle, elle… nervosité et stress.

 Il y a quelques mois, j’avais évoqué ici la fâcheuse habitude de m’éveiller aux environs de quatre heures quinze. Depuis quelques jours, ce cycle a repris, sans que j’en connaisse les raisons. Ce matin, quatre heures dix-neuf ! Nuit noire. Je m’interdis de me lever. Mais je ne peux m’endormir à nouveau. Le spectacle, elle, nervosité, stress, mélancolie. A six heures, debout, je ne tiens plus. Un petit jour s’est levé, ciel brouillé, encombré de nuages gris, blancs, noirs. Je vais sur la petite terrasse, le clocher n’est pas éclairé par le soleil, comme ces derniers jours. Il ne fait pas froid, les arbres de la côte du Luxembourg frémissent et l’air est déjà rempli de mille chants d’oiseaux.

Aujourd’hui, mon ami Gérard, remis de son infarctus et de son opération – il a même repris le travail – devait venir déjeuner dans ma grotte, accompagné de son ex épouse qui l’a tant aidé pendant cette période difficile. Ce couple me fait rêver. Après le divorce, ils ont aujourd’hui une relation de toute beauté, faite d’affection profonde, de tendresse, et pourtant, chacun chez soi.. Ils ne viendront pas, leur fils devant les rejoindre avec sa compagne de façon impromptue. J’avais prévu un repas que mon fils devait mijoter… Partie remise et dimanche solitaire, à nouveau.

Tandis que le café commence à couler, je reste sur la terrasse, attentif aux chants si divers des oiseaux et regrette de ne pas être en capacité d’en reconnaître quelques-uns au moins. Mais Dieu qu’ils sont reposants et dynamiques tout à la fois. Ils transmettent une sorte de joie douce. Avez-vous déjà ressenti cet état bizarre, où l’on se trouve à la fois baigné dans le bonheur diffus d’une nature exubérante et pourtant le cœur totalement solitaire ?  Sentiment inexplicable où la beauté le dispute au spleen et où le cœur ne sait plus vers quoi pencher.

Je ne sais pas encore ce que sera ma journée, mais le café m’attend. Un rayon de soleil vient se faufiler entre les nuages. Vais-je rester dans ma grotte ou partir vers la Meuse  ?