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21 octobre 2009

Insomnie

 

Il est bizarre ce silence. Pas intérieur. Intérieur, je veux dire à l’intérieur de la maison, pas à l’intérieur de moi. A l’intérieur de moi c’est autre chose, dont on ne parle pas, non par envie de silence mais par pudeur et discrétion. Donc à l’intérieur de la maison, ce n’est pas tout à fait le silence. Il y a ces craquements, au dessus de la tête, là, juste au coin de la pièce. Et accessoirement ma respiration. C’est curieux, parce que, au dessus, là, même au coin, il n’y a rien, ni personne. Juste un plafond qui devrait être silencieux, en vérité, lui ! Et bien il bruisse… Tout cela pour évoquer ce silence bizarre, à l’extérieur, dehors – voilà j’ai trouvé le mot – dehors, à l’extérieur de la maison, dans cette pleine nuit sans lune qu’on croirait aussi sans vie. Tout à l’heure, peut être, il y a quelques instants, une colère ou une chaleur de chats. Puis plus rien, où sont les oiseaux de nuit ? Alors vous pensez, c’est tellement silencieux dehors, lourdement silencieux, noir de nuit et de silence, que l’intérieur de la maison craque, au dessus, là, au coin, même s’il n’y a personne au dessus. Bizarre ce silence, et je me demande quand je vais enfin pouvoir m’endormir.