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08 juin 2008

Du cri au Silence

Venir en offrant son premier cri et repartir en  silence. Entre temps, aller par les chemins, se désaltérer aux sources, choisir sa route aux carrefours. Grimper, escalader, s’arrêter, fatigué, parfois heureux. Reprendre son errance. Les ciels changent, indifférents et magnifiques. Mais toujours, toujours, comme Sisyphe, pousser son rocher vers le haut, lourd fardeau que le vide reprend après chaque progrès. Et recommencer encore. Lutte fatigante et inutile. Jusqu’à la fin. Avec l’impression de n’avoir rien édifié, rien compris. Même le cœur mal étreint arrête son effort. Les lendemains, depuis le premier jour, demeurent incertains et, soudain, le présent s’efface à jamais. Ni les couchers de soleil embrasés de couleurs  irréelles, ni les amours fragiles, fleurs de mensonge, n’y changent rien. Bientôt, il n’y aura plus de soir, plus de matin.