Note en passant, tard le soir

Pas de billet, hier. Ciel trop bas le matin, une grisaille qui couvrait tout, même les couleurs flamboyantes de l'automne naissant. Pas d'humidité, rien qu'un ciel lourd, uniforme, en accord avec le macadam sec de la route. Pas même l'envie de bouger. Une impression d'inutilité dans le temps et dans l'espace... Incertitude de sa propre réalité, malgré les yeux ouverts, malgré la perception habituelle des sons. Pas de vent dehors. Une immobilité totale, sans intérêt, même pas la sensation de l'écoulement du temps.

 

Me revient en mémoire aujourd'hui, l'accident ferroviaire de Zoufftgen, à vingt kilomètres d'ici. Je pense à ces victimes qui travaillaient ou revenaient de leur travail, qui s'étaient levées le matin même pour une journée comme les autres... La veille j'étais allé à la chapelle de Keybourg d'où l'on peut s'offrir un beau panorama sur la plaine, près de Kanfen, à quelque distance de Zoufftgen. De là haut je me souviens avoir aperçu au loin une rame voyageurs qui s'enfonçait dans la forêt, comme en glissant...

 

Bordeaux a enfin un nouveau "ancien-maire"... Sur certains blogs on parle de véritable plébiscite, de sondages qui donnaient 55 % de sympathisants de gauche pour le futur ex réélu et 77 % des sympathisants de droite. Plébiscite et sondage démentis bien sûr par la réalité : 56 % de 40 % des inscrits ont porté triomphalement l'ex nouveau à la mairie. Vérité triste, réélection en "botté"...

 

Beau prix Nobel de la paix. Enfin une institution prend en compte que les comportements de notre société doivent commencer par l'éradication de la pauvreté. Sera-t-elle suivie par les autres institutions humaines ?