Les élucubrations du clown (3)

Hier, toute la semaine passée, ce matin encore, il n’y a que du bleu. Dans la presse régionale, nationale, la radio, la télévision, il se trouve partout et sans cesse un grand prêtre pour officier et chanter un bizarre cantique des cantiques, chant d’amour à une France virtuelle, fabriquée pour cacher les turpitudes d’une autre France plus réelle, pour gommer provisoirement les vicissitudes, les difficultés et les injustices que subissent un trop grand nombre de Français. On dope la France à l’aide d’un EPO criard et menteur. La France à nouveau unie, la France chante d’une seule voix, le moral retrouvé (traduisez consommation), l’énergie renouvelée (traduisez l’acceptation fataliste) dans la joie, une France qui va bien, une croissance qui va presque mieux que moins bien, grâce aux … blancs ! Et oui, ils jouent en blanc, en ce moment. Quoi ? Comment ? On veut doper la France avec de la poudre aux yeux ? Alors qu’on vient tout juste d’assainir le cyclisme au moment attendu du Tour de France, autre point de ralliement, je dirais même de rassemblement de tous les Français ! La dope, c’est immoral, c’est de la triche, ça rapporte gros momentanément, puis ça tue ! Fuite en avant, comme en 1998. Année d’un autre Mondial et d’une autre épuration du Tour de France. Faut-il vraiment que ces clowns prennent les Français pour des malades mentaux, pour des attardés du bulbe, pour tenter de leur faire croire que si tout ne va pas bien tout va aller mieux. Et cela, juste au bord des vacances, bien sûr !

En parlant de turpitudes, j’ai cru défaillir de rire, avant de sombrer dans la tristesse clownesque quand j’ai appris qu’Arno Klarsfeld était nommé « médiateur », pour « médiater » sans pouvoir, s’il y a des « problèmes » dans la mise en place des expulsions d’enfants, par le ministre de l’intérieur Nicolas Sàrkösy de Nagy-Bocsa. C’est la deuxième fois que le second emploie (utilise ?) le premier. Il y a des séries, comme ça. Cependant on peut s’interroger. Est-ce que le premier est assez naïf pour ne pas se rendre compte qu’il est manipulé et qu’il sert de parfaite caution au deuxième ? Ou bien est-ce que son ego BHLesque saute sur ce genre d’opportunité pour se flatter lui-même ? C’est bien lui qui a parlé de sans papier comme  « quelqu'un qui arrive avec un enfant de 15 ans, l'inscrit tout de suite au lycée, et qui fait chat perché vous ne pouvez plus me toucher" à Sud Radio le  30 juin, comme d’un tricheur, d’un escroc, quoi… Peux pas rire de son « bon » mot. Arno, c’est le fils du père. Double raison pour que Nicolas « l’utilise ». Mais enfin, le grand Dominique Galuzeau de Villepin se marre, lui,  parce qu’il pense que le petit Nicolas s’enferre….  Cela s’appelle, paraît-il, de la poilitique. 

Pour ceux qui partent, bonne vacances, pour ceux qui restent, patience.