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02 août 2006

Paix

Cette note est ma centième note. J'aurais aimé qu'elle fût festive. Mais comment serait-ce possible, aujourd'hui ?

Il est des soirs où l’on se demande à quoi sert d’aligner des mots, de construire des phrases, quand on sait que le discours, si beau, si profond soit-il, paraît tellement inutile face à la folie des hommes. S’il faut prendre un parti, c’est celui de la paix. C’est le moins facile, mais c’est celui de la solidarité, de l’humanité.

Il m’est arrivé, dans la quinzaine dernière, d’observer un ciel plein d’étoiles, la nuit. De goûter le calme et le silence. Puis d’être troublé soudain par l’idée des enfants apeurés par les sifflements déchirants, les soubresauts d’acier et les éclairs assourdissants, meurtriers et dévastateurs.

Dans quel monde vivons nous, n’avons nous été capables que de construire cet hystérique enchevêtrement d’indignité, de sauvagerie et d’égoïsme ? Ce monstrueux égoïsme, qu’il fût individuel ou national. Cette monstrueuse intolérance fanatique.

En ce moment, il est des pays où les fleurs n’ont pas le temps de s’épanouir, petites fleurs dont l’éclosion était un espoir. Nous ne devons pourtant pas nous taire. Il nous faut demander la paix au Liban, ce pays si lointain et si proche, qui a cru un court moment pouvoir vivre enfin chez lui. Il nous faut, par nos moyens si petits, clamer notre refus de la destruction de l’innocence, du mépris de la pauvreté, de la primauté de l’intérêt économique. Notre refus de la haine mortifère et destructrice. Et en Palestine aussi. Et partout où le terrorisme et la répression se répondent aveuglément, foulant aux pieds l’espérance et le droit de vivre, comme en Irak et en Afghanistan.

Non, nous ne devons pas nous taire. Celui qui tue peut paraître vainqueur, il n’aura jamais raison. Et nous aurons tort si nous gardons le silence.