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28 mars 2007

Blues

C’est bon. J’éteins et je reste dans le noir. Plus besoin d’écrire, il n’y a plus rien à dire. De toute façon ça tombe à plat. Seul répond un grand vide. Alors lassitude. Il y a eu des remous depuis novembre. Des tremblements de terre avec leurs répliques. En plein dans la mouise, la douleur et le sentiment d’échec. Puis la surdité. Puis la cécité. Puis l’armure autour du cœur. Puis le besoin de soleil, de sourire, de rire. Puis plus rien. De toute façon, ça tombe à plat. Il y a des jours ensoleillés, des jours de pluie, des jours de neige. Il y a des nuits sans sommeil, des nuits au sommeil entrecoupé d’insomnies, de cigarettes et de mauvais rêves. C’est bon. De toute façon ça tombe à plat. Tu tends la main, tu ouvres les bras. Rien. Mutisme. Silence. Surdité. Cécité.  Vague à l’âme ? Non. Plus rien. Le monde de l’inutile. Tu t’escagasses ? Tu te remues ? Tu offres ? Rien. Mutisme, silence, surdité, cécité, indifférence. Voilà. Tu vis quoi… comme ça, pour rien. C’est bon. J’éteins et je reste dans le noir. Plus rien à dire. Plus besoin d’écrire. Une maîtresse fidèle, quand même… Dame solitude je te salue.